Présentation du Blog Espérer malgré tout. Comment dépasser l'éco-anxiété

Notre vision ; Réhabiliter le féminin

Nous vous donnons ici un aperçu de ce que nous voulons faire sur ce blog., et ... ce qui sera le contenu de notre livre à venir.

Face au dérèglement climatique, aux catastrophes naturelles et à la menace d’effondrement de l’écosystème Terre, ce blog se veut réaliste tout en cherchant les éléments d’un récit optimiste qui nous met en mouvement. En effet, le récit du dérèglement climatique provoque l’éco-anxiété qui à son tour risque de nous paralyser et par là-même, de devenir une ‘prophétie autoréalisatrice’ (self-fulfilling prophecy). Il est donc important de créer un autre récit.

Il n'y a pas question de nier la crise ni les menaces. Tout au contraire. Le monde change, c'est définitif. Mais nous avons une responsabilité pour que cela n'aille pas encore plus loin. Nous avons une responsabilité en tant que 'animaux humains' dotés de telles capacités que nous avons pu changer la surface de la terre, le contenu des océans, la composition de l'air, ..., capacités que nous pouvons, devrons, utiliser pour limiter, voire corriger les dégâts.

Toutefois, le récit ambiant qui met en avant tout ce qui ne va pas, bien que nécessaire pour éveiller les esprits, risque par la même de nous paralyser. Nous proposons donc de mettre en avant les 'solutions', les 'forces', les 'potentialités'. Il s’agit d’imaginer, dans le sens de Paul Ricœur, une narration qui agence et confère un sens au temps. Un récit qui projette un monde possible. Ce récit véhicule un ‘imaginaire’ dans le sens ‘d’utopie’ ; il conte le ou les futurs plausibles et mobilisateurs.

Nous proposerons différents axes:

• Nous découvrons dans l’histoire de l’humanité les premières croyances et mythologies. En creusant, nous constatons la dégradation continue du féminin allant de pair avec une intensification de l’exploitation de la Terre par les hommes.

• Nous cherchons à travers les dernières recherches sur le fonctionnement de la Nature (sol, arbres, réseau mycélaire, ‘système Terre’), des métaphores qui permettent d’imaginer un nouveau récit qui réhabilite le féminin et qui propose une relation respectueuse à la Nature, une réinsertion dans la Nature. Nous y trouvons, en passant, des modèles d’action et des matrices de société, notamment une société ‘en réseau'.

• Nous découvrirons également des choses en mettant 'les mains dans la boue' ainsi qu'à travers des 'expériences primaires' ou 'expériences primordiales'

Le blog propose différents types de textes pour une approche sous plusieurs angles et par différentes cheminements : en effet, textes poétiques, réflexions philosophiques, résumés d’études scientifiques récentes et fiches d’action s’alternent.

Réhabiliter le féminin est une révolution dans le sens où nous prenons nos distances avec la culture dominante, masculine, convexe, pénétrante, dominatrice, qui a prévalu depuis sept millénaires au moins, pour retrouver l’intériorité, le concave, le respectueux, l’accueillant. Mais le féminin ne s’arrête pas là ; il s’agit également d’une Force de Vie qui se bat, parfois férocement, pour tous ceux qui sont faibles.

Chercher métaphores et modèles dans la Nature, est également révolutionnaire dans le sens où nous changeons de paradigme ; à la place de voir l’humain en opposition avec et supérieur aux animaux ou plus large, la Nature, nous nous redécouvrons faisant partie intégrante de cette Nature, partageant une ‘communauté de destin’ avec elle.

« Dans les temps qui sont devant nous, il y aura de la sueur et du sang. Nous connaîtrons des pertes immensurables et d’innombrables échecs. Mais, il y a de multiples raisons d’optimisme. Nous allons le voir dans ce blog. Nous avons une Mère qui prend soin de nous. Il y a la terre moite et le ventre de la femme d’où nous sortons. Il y a nos frères et sœurs, humains, animaux (peut-on encore faire la distinction ?) et végétaux. Il y a le réseau (mycélien) qui permet de s’entraider. Il y a cette idée, nouvelle, ancienne, de ‘nous’. Nous, collectivement, relevons le défi. Nous, mutuellement, nous épaulons. Nous, de concert, fêtons les dons de la terre. Nous, chacun de nous, savons qu’après la nuit vient le jour et après l’hiver le printemps. Nous, ensemble, le savons, profondément, dans nos corps, dans nos tripes.

Et si les hommes doutent, les femmes peuvent témoigner de la vie qui sort de leurs entrailles et que la douleur de l’enfantement est un passage vers la joie de la maternité ».

© Lambertus K.M. van Dinteren

Photo Berenice Calderón